L’environnement constitue tout ce qui nous entoure, et nous en sommes complètement dépendants. C’est pour cette raison que sa préservation se trouve au centre de toutes les préoccupations ces dernières décennies. Plusieurs indicateurs montrent que l’environnement est détruit et a besoin de gestes de notre part pour qu’il puisse être reconsidéré autrement.

Dernièrement, des études ont montré un taux de gaspillage alimentaire très élevé. Or, ceci n’impacte pas seulement que l’économie, mais atteint également l’environnement. Lorsqu’il y a gaspillage d’aliments, toutes les ressources naturelles utilisées sont perdues, et tout l’effort effectué pour la production devient vain. C’est pourquoi, depuis ces dernières années, nous entendons parler de l’EGalim.

 

Qu’est-ce que l’EGalim ?

Contrairement à ce que nous pouvons penser, le gaspillage alimentaire ne concerne pas uniquement les consommateurs. Même si chacun d’entre nous adoptait de bonnes habitudes alimentaires, si les producteurs produisent toujours plus que ce qu’il faut, nous resterions toujours au même point. Et c’est pour remédier à la situation que l’EGalim a proposé la loi pour « l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, et pour une alimentation saine, durable et accessible à tous ». EGalim est l’acronyme d’« Etats généraux de l’alimentation ».

L’EGalim a vu le jour le 20 juillet 2017 mais cette loi n’a été promulguée que le 1er novembre 2018. Plusieurs débats et réunions ont dû se tenir avant de parvenir à l’établir. L’EGalim a trois principaux objectifs, à savoir:

– le réajustement des prix des produits afin que les producteurs puissent vivre de leurs revenus et n’aient pas à surproduire,

–  l’augmentation de la qualité nutritionnelle, sanitaire et environnementale des produits sur le marché,

– la favorisation d’une alimentation de qualité pour tous.

Et tout cela afin que la France puisse devenir indépendante dans le domaine de l’alimentation, pour que les producteurs puissent proposer des aliments respectant les conditions sanitaires et environnementales, et pour que les inégalités d’accéder à une alimentation saine et durable soient dissoutes.

 

Qu’est-ce qui a changé depuis 2018 ?

La loi vise à encadrer le volume et le prix de vente des produits promotionnels sur le marché. La formule « 1 acheté  1 offert » n’est plus d’actualité, en revanche une formule comme « 2 achetés  1 offert » est autorisée. Selon des études effectuées, les ventes promotionnelles ont connu une diminution pour la première fois depuis la promulgation de la loi. Une telle diminution ne s’était remarquée depuis l’année 2000. C’était en  2012 la dernière fois que le taux de vente a été enregistré en dessous de la barre des 20 %. Cette année-là, il était de 19,9 %.  Et depuis, il est resté au dessus de la barre de 20 % depuis 2014. En 2019, ce taux était uniquement de 19,3 %, alors qu’en 2017 et 2018, les taux étaient respectivement de 21,7 % et de 20,9 %. La diminution peut être prise comme légère vu qu’en 2000, ce taux de vente était de 13,1 %. Cependant, cette baisse est encourageante vu les changements constatés depuis 2018. Cette diminution des ventes promotionnelles contribue directement à la lutte contre le gaspillage alimentaire et réduit considérablement son taux.

 

Qu’est-ce qui nous attend avec l’EGalim ?

La lutte contre le gaspillage alimentaire existe depuis la signature d’un pacte national en 2013. Elle a continué avec la promulgation de la loi Garot en 2016 et de la loi EGalim en 2018. L’objectif de l’Egalim en France est de réduire le taux de gaspillage de 50 % d’ici 2025 par rapport au taux que nous avons eu en 2015. Et ce, dans les domaines de la restauration collective et de la distribution alimentaire. Un tel taux est aussi envisagé en 2030 dans le secteur de la production, de la transformation, de la consommation et de la restauration commerciale. C’est une lutte qui se perpétuera et qui n’est pas prête de s’arrêter.