Plus de 45 000 conteneurs sont mis en place dans toute la France pour déposer des vêtements et d’autres articles textiles. Après le dépôt, ils prennent des chemins différents. Comment faire le dépôt et que deviennent ces vêtements ? Les réponses dans l’article qui suit.
Comment déposer les vêtements dans un conteneur textile ?
Déposer les vêtements à collecter selon les consignes
Tous les textiles usés ou déchirés peuvent être déposés dans les conteneurs prévus à cet effet tant qu’ils peuvent être réutilisés. En les déposant, il faut s’assurer qu’ils sont secs, propres et bien fermés dans un sac. Ceci dit, les articles humides ou mouillés ne sont pas acceptés pour ne pas contaminer les autres. En effet, la moisissure va rendre la valorisation et le recyclage impossibles.
Trouver un point d’apport
Plusieurs conteneurs textiles sont placés dans les rues et dans les parkings. Leur financement dépend de la revente des articles recyclés. Ils peuvent s’installer également dans les déchetteries et au sein des points de déchets communaux.
Que deviennent les vêtements collectés ?
Friperies et exportations
Arrivées dans les usines spécialisées dans le triage de vêtements issus des collectes, les meilleures pièces sont sélectionnées en premier. Pour cela, la qualité est à privilégier avant la marque. En général, 6 % de la collecte est considérée comme récupérable lors de ce premier tri. Ding Fring les reçoit ensuite dans ses 73 boutiques dédiées à la revente de vêtements d’occasion en France. Par ailleurs, plus de la moitié des vêtements est destinée à l’exportation. Une partie des restes va servir de dons et est vendue en Europe de l’Est. Le triage se fait dans le pays de destination, car la main-d’œuvre dans les pays de l’Est est moins chère. Toutefois, les vêtements qui sont exportés en Afrique sont triés préalablement en France pour éviter de payer un droit de douane. Lors du tri, il faut prendre en compte les conditions climatiques du pays du sud importateur.
Contribution au développement local des pays en Afrique
Quand on parle d’exportation de vêtements collectés en Afrique, on ne peut pas se passer du service du Relais. Étant une société coopérative, ce dernier agit dans l’intérêt social et écologique. Ayant trois centres de tri textile en Afrique, le Relais exporte principalement des fripes au Sénégal, au Burkina Faso et à Madagascar. Les bénéfices issus de ces ventes sont réinvestis pour financer les projets de développements locaux.
- Au Burkina Faso, le Relais collabore avec Wend Puiré, une association d’apiculteurs spécialisée dans la valorisation de la filière apicole. En 2002, l’association a pu ériger le centre apicole de Koudougou grâce aux bénéfices des ventes de fripes. D’autres centres de formations dédiés à l’apiculture moderne se sont aussi installés après.
- Au Sénégal, les cultures maraîchères et la culture de plantes contre le paludisme intéressent la société.
- À Madagascar, le Relais investit dans le tourisme local à travers la mise en place de deux hôtels. Il aide aussi le pays dans la production de compost et dans le recyclage. De plus, il a fortement contribué à la production de l’automobile Karenjy depuis 2009. Il importe de noter que le fabricant a produit une papamobile à l’occasion du passage du Pape François à Madagascar sous l’accord du Vatican.
Valorisation et recyclage
La deuxième partie du reste des vêtements issus des collectes va subir une valorisation et un recyclage. Ils vont être transformés en :
– chiffon d’essuyage pour les industries ;
– des fibres de jeans isolants ;
– composants pour produire des granulés destinés au chauffage.
Seul 1 % des vêtements collectés vont à la déchetterie.
Bon à savoir : les particuliers peuvent donner directement leurs vêtements aux plus démunis. Pour ce faire, ils doivent s’approcher de La Croix-Rouge, du Secours populaire ou du Secours catholique.