Ces dernières années, l’écologie est un sujet au centre de toutes les attentions. L’exploitation à grande échelle et l’utilisation abusive de produits chimiques ont contribué à une dégradation conséquente de l’environnement, menant à des déséquilibres écologiques tels que le réchauffement climatique, la réduction de la couche d’ozone ou encore la fonte des calottes glaciaires. Chaque pays se mobilise désormais pour trouver des solutions afin de freiner les conséquences de l’effet de serre en optant pour des alternatives plus écologiques. En parallèle, les scientifiques ont mis au point une technique permettant de décontaminer les zones stratégiques.

Les techniques de dépollution

La nature possède des capacités à se régénérer à partir de la biodégradation. C’est l’action par laquelle une matière organique se décompose par l’action des micro-organismes tels que les champignons, les bactéries ou les algues. Ce processus peut être observé lors de la décomposition d’une matière organique (fruit, cadavres d’animaux, etc). Mais ce phénomène peut s’avérer être assez long. Les scientifiques ont trouvé une solution permettant d’accélérer le processus grâce à l’ajout de stimulants ; c’est le principe de la biostimulation.

Focus sur la biostimulation

Par définition, la biostimulation est une opération qui consiste à stimuler la capacité d’absorption des micro-organismes qui assurent la décomposition d’un déchet organique. Cette stimulation se fait par l’ajout de produits spécifiques ayant pour effet d’accentuer les propriétés des micro-organismes. Elle est très répandue dans la décontamination des zones polluées telles que les sols ou les eaux. Il existe deux types de biostimulation : la biostimulation aérobie et la biostimulation anaérobie.

    • La biostimulation aérobie

La biostimulation est de type aérobie lorsqu’elle est utilisée dans un milieu oxygéné. Dans ce type d’environnement, l’oxygène est utilisé par les micro-organismes pour oxyder et dégrader les polluants. Cependant, dans ce type de milieu, la concentration en oxygène est souvent faible ; ce qui ralentit le processus de décomposition. On ajoute alors un stimulant afin d’accroître la concentration en oxygène pour que les micro-organismes puissent dissoudre rapidement les polluants.

    • La biostimulation anaérobie

Contrairement à la biostimulation de type aérobie, elle est utilisée dans un milieu où le taux d’oxygène est faible. Les micro-organismes responsables de la dépollution ont besoin de moins d’oxygène pour opérer. Le taux d’oxygène et de nitrates est alors réduit et un autre substitut comme le glucide est ajouté afin de favoriser l’action des bactéries.

Les biostimulants

Les biostimulants regroupent l’ensemble des produits utilisés dans le processus de biostimulation. Ils ont pour effet de catalyser les propriétés absorbantes des micro-organismes responsables de la décomposition des polluants. De ce fait, ils contribuent à l’accélération du processus de décomposition d’un organisme et de dépollution d’un milieu. D’autre part, ils contribuent à améliorer les propriétés de ce milieu en le rendant propice à la vie. Ils sont également très prisés dans l’agriculture pour plusieurs raisons. En effet, ils améliorent les capacités nutritives et la défense naturelle des plantes ; les rendant plus résistantes aux aléas climatiques et à l’agression des agents polluants.

Effets positifs sur la production

En renforçant les défenses naturelles et les capacités nutritives des végétaux, les biostimulants sont des alternatives efficaces aux engrais conventionnels. Ils garantissent de ce fait une meilleure récolte aux agriculteurs et préservent l’état du sol en accentuant les capacités des micro-organismes à se débarrasser des résidus nocifs.

Enjeux environnementaux

La biostimulation est un moyen plus sain de traiter le sol et de se débarrasser des polluants qu’il contient à la suite d’une exposition à des produits nocifs. Elle permet d’accélérer le processus de régénération du sol, tout en utilisant des éléments inoffensifs vis-à-vis des organismes responsables de la décomposition des déchets organiques ou non organiques. Dans le cadre de la protection de l’environnement, en misant sur un mode d’exploitation plus écologique, la biostimulation représente une solution pour mettre fin à l’utilisation abusive de fertilisants chimiques. Bien que cette pratique ne soit pas encore répandue, cette technique s’avère plus efficace et moins coûteuse par rapport à d’autres solutions. Des organismes spécialisés en conseils environnementaux comme Enviroma montrent la voie en expérimentant cette technique et encouragent les particuliers à y avoir recours dans la réalisation de différents types de projets.