La capture d’un animal sauvage est une nécessité dans certains cas et, notamment, pour les propriétés qui peuvent se confronter à ce type de problème. Il n’est pas question de laisser des animaux dont on ne connaît pas le propriétaire et qui peuvent provoquer des dangers. Aujourd’hui, il existe des professionnels spécialisés dans la capture de ces animaux sauvages, qui sont appelés « exterminateurs ». Ne vous trompez pas, si on parle du terme « extermination », les animaux ne seront pas exterminés proprement dit, mais capturés. Dans la réalisation de leurs missions, les exterminateurs sont régis par des règles particulières.

Pour l’enlèvement des animaux sauvages, l’exterminateur :

  • doit se conformer à tous les règlements municipaux et toutes les lois applicables ;
  • ne doit pas harceler, tuer ou capturer d’autres animaux sauvages que ceux qui sont nécessaires pour la protection de la propriété ;
  • doit traiter sans cruauté les animaux capturés ;
  • doit limiter ses activités à la propriété où il intervient ;
  • ne doit pas détruire la tanière d’un mammifère à fourrure ou d’un ours noir sans approbation du Ministère de l’environnement.
  • doit libérer les animaux sauvages dans les 24 heures de leur capture ;
  • doit libérer les animaux sauvages à 1 km ou moins du lieu de capture ;
  • peut libérer les animaux sauvages capturés sur une propriété privée, uniquement avec la permission du propriétaire.

La relocalisation des animaux sauvages

Certains types d’animaux sauvages ne nécessitent pas d’être exterminés, mais plutôt relocalisés : par exemple, les ratons laveurs, les moufettes et les écureuils. En effet, ces animaux ne se reproduisent pas aussi rapidement comme les souris et les rats. Il est donc bien plus facile de s’en débarrasser en les capturant plutôt qu’en les exterminant. C’est pourquoi, pour les capturer sans les blesser, les exterminateurs utilisent des pièges non dangereux comme les cages et les appâts pour pouvoir les emmener dans un endroit plus naturel à eux, c’est ce qu’on appelle la relocalisation. C’est aux exterminateurs de relocaliser les animaux dans une réserve animalière propre à leur genre ou en pleine nature loin des habitations. À cet effet, les exterminateurs doivent libérer les animaux du piège en moins de 24 h pour éviter la déshydratation ou la manque de nourriture.

Important : il est fortement déconseillé de relocaliser les petits mammifères urbains loin de leur lieu de capture. Lorsqu’un animal est enlevé d’un milieu où il trouvait nourriture et abri, et que ceux-ci demeurent encore accessibles, ce n’est qu’une question de temps pour qu’un autre animal vienne prendre cette place. Le problème n’est donc pas réglé à la base et ce n’est qu’un éternel recommencement. Selon les spécialistes, il faut éviter de relocaliser les animaux sauvages, même si ceux-ci ont l’air en bonne santé. En effet, chaque déplacement d’animaux sauvages risque d’introduire de nouvelles maladies ou de nouveaux parasites dans la commune ou la région où ils sont absents, ce qui peut avoir des conséquences néfastes importantes pour la santé publique, l’agriculture ou la conservation des espèces menacées.

Conseils pour la prévention

Afin d’éviter l’invasion d’animaux indésirables dans votre propriété, vous devez prendre certaines mesures :

  • enlevez les attraits (comme les poubelles non protégées, la nourriture pour oiseaux, les aliments pour les animaux domestiques et les fruits tombés au sol);
  • utilisez des poubelles solides avec des couvercles bien étanches ;
  • bloquez les accès à leurs lieux de refuges, vous pouvez par exemple installer un treillis bien renforcé dans le sol ;
  • bloquez toutes les ouvertures sous les terrasses avec du grillage métallique solide ;
  • éliminez les sources d’eau.