L’impact du numérique sur l’environnement a longtemps été sous-estimé. Mais il prend de plus en plus de l’ampleur ; en témoignent les sites Internet qui se créent chaque jour. Mais cet accroissement n’est pas sans conséquence sur l’environnement. En effet, on note une grande production du CO2. La solution pour pallier ce problème est dénommée l’éco-conception. Voici les bonnes pratiques pour éco-concevoir un site web.

Opter pour un hébergement écologique

Il faut rappeler qu’un site web génère 4,61 g de dioxyde de carbone à chaque page consultée. L’hébergement vert est l’un des meilleurs moyens pour réduire l’impact de votre site sur l’environnement. Il ne fait pas tout, mais toute agence de création de site web devrait y avoir recours. Opter pour un hébergeur qui utilise les énergies renouvelables pour alimenter ses serveurs est un grand pas vers l’éco-conception de votre site. Ces énergies sont reconnues comme moyen de lutte contre la pollution. Elles n’épuisent pas les ressources de la nature et ne génèrent pas de gaz à effet de serre. Infomaniak, Ikoula, Hostpapa, OVH, Ionos (1 & 1) et Planethhoster sont quelques hébergeurs web écologiques auxquels vous pouvez recourir. Si possible, privilégiez aussi l’hébergement local.

Optimiser sa technique de développement

Il existe de bonnes pratiques à adopter lors du développement d’un site pour le rendre écologique. La compression des codes et la réduction de la taille des feuilles de style sont de très bons moyens. Il est aussi conseillé d’utiliser le cache quand les données ne changent pas trop, sans pour autant le surcharger. Cela permet de faire des requêtes moins gourmandes en énergie en réduisant les interactions entre serveurs et navigateurs. Il y a aussi la possibilité d’utiliser les cookies pour stocker les procédures dans l’ordinateur client afin d’optimiser l’utilisation des requêtes.

Le déploiement en serverless est également un bon moyen pour réduire les dépenses en énergie. Le code du site est déployé sur une plateforme qui se charge de l’exécuter avec les ressources disponibles. Cette technique permet une optimisation et une mutualisation des ressources et réduit les besoins en serveurs physiques.

L’architecture du code informatique aussi est importante dans son niveau de consommation d’énergie. En effet, plus un code est complexe, plus il prend du temps et d’énergie à être exécuté. Écrivez donc des codes courts et simples qui prendront moins de temps à l’exécution. Si vous utilisez un CMS, n’insérez que les fonctionnalités importantes sur votre site web.

Ne stocker que les données utiles

Les serveurs informatiques hébergent un grand nombre de données qui ne servent finalement à rien. Les développeurs récoltent souvent plus d’informations que nécessaires au fonctionnement des sites. Pour un site web écologique, pensez à ne collecter que le strict nécessaire. La quantité d’informations à traiter joue énormément sur la consommation d’énergie des serveurs ainsi que leur niveau de pollution. Réduire les données à stocker équivaut donc à réduire la quantité de pollution engendrée par votre site.

Optimiser ses contenus médias

C’est l’un des éléments les plus importants de l’éco-conception web. Pour les professionnels du marketing et de la communication, insérer de belles images et vidéos sur un site est très important. Elles font la promotion des marques et participent à la beauté des sites Internet. Cependant, les contenus médias participent à alourdir les sites et à les rendre moins écologiques par la même occasion. Le défi ici n’est pas de se séparer complètement des images sur le web, mais de réduire leur taille. HandBrake est un bon outil pour compresser les vidéos tout en conservant leur qualité. Et, il est possible de réduire le poids des images à l’aide de Photoshop avant de les mettre en ligne.

En somme, il existe une ligne de conduite à suivre pour développer un site web éco-responsable. Il faut limiter au maximum les interactions entre le serveur et le client. Ces recommandations améliorent aussi la performance du site web.