Les effets du réchauffement climatique sont nombreux : hausse de la température, sécheresse, fonte des glaces dans l’arctique, hausse du niveau de la mer, etc. La liste est très longue. Et d’autres catastrophes sont encore à venir durant les prochaines décennies. Mais parmi celles qui se déroulent déjà sous nos yeux en ce moment, il y en a une qui est particulièrement dangereuse parce qu’elle pourrait accélérer encore plus le réchauffement climatique. Il s’agit de la fonte du permafrost. Ce phénomène suscite l’inquiétude des scientifiques. Et ils ont bien raison de se faire du souci. D’autant plus qu’ils n’avaient pas prévu ce phénomène avant la fin de ce siècle, vers 2090.
Pourquoi la fonte du permafrost suscite tant d’inquiétude ?
Ce qui est alarmant concernant ce phénomène, c’est que, premièrement, les scientifiques constatent qu’il est très en avance. En effet, on savait que cela devait arriver. Mais il n’était pas prévu avant 70 ans environ. Or, le mécanisme s’est déjà mis en marche depuis quelques années déjà. Et les conséquences sont déjà bien réelles.
Deuxièmement, la superficie du permafrosts est colossale. Il couvre à peu près un quart de la surface du globe. Et ce n’est pas tout. Mais le plus inquiétant, c’est que celui-ci est une véritable réserve de gaz à effet de serre. En effet, selon les spécialistes, le permafrost renferme deux fois plus de CO2 que l’atmosphère. Outre le CO2, celui-ci renferme également d’autres substances nocives notamment le mercure. Il a été prouvé que le permafrost emprisonne des stocks importants de mercures (deux fois plus important que sur le reste de la terre). Par ailleurs, l’explosion des bulles de méthane qu’il renferme peut provoquer la formation de cratères pouvant aller jusqu’à 70 mètres de profondeur. Et comme vous le savez sûrement, le méthane est aussi un gaz à effet de serre qui est 20 à 25 fois plus nocif que le CO2.
Et on peut aussi citer une autre conséquence de la fonte du permafrost : la réapparition de certains virus qui sont enfouis dans le sol gelé. D’ailleurs, les scientifiques ont identifié 4 mégavirus ancestraux dans des échantillons de permafrost fondu. C’est ainsi que des milliers de rennes, et un enfant de 12 ans sont décédés suite à une infection à l’anthrax. Or, cette maladie était absente de la Sibérie depuis plus de 75 ans. Sa réapparition proviendrait du dégel d’un cadavre d’un renne qui était infecté.