La phytoépuration est un procédé naturel qui s’appuie sur les plantes pour la dépollution ou la filtration des eaux usées. De façon plus précise, il s’agit de procéder à l’assainissement des eaux usées en faisant recours aux bactéries dissimulées au niveau du système racinaire des plantes dites épuratrices. Cela suppose que le choix des plantes sollicitées pour l’opération ne doit pas se faire à tout hasard. Quelles plantes utiliser pour la pratique de la phytoépuration réussie ? La réponse dans cet article.

Que faut-il savoir de l’assainissement par les plantes ?

Par opposition aux solutions qui utilisent exclusivement des roseaux et qui ont une utilité se limitant à une activité mécanique du substrat, chacune des plantes sélectionnées en phytoépuration est adaptée à divers contextes géo-climatiques. De même, elles ont des performances épuratoires de qualité. Cela est considéré par les spécialistes comme étant la phytoépuration nouvelle génération.

Le choix des espèces se fait selon leur sensibilité aux pollutions, leur pouvoir épuratoire, leur structure foliaire et racinaire ou encore leur association microbienne rhizosphérique. Les espèces locales choisies sont celles qui offrent de la biodiversité. Celles-ci sont étudiées de façon soigneuse et sont destinées à être des espèces bio-indicatrices ou des espèces taillées pour les flux hydrauliques qui limitent le risque de colmatage lié au substrat.

Au moment d’appliquer un traitement en phytoépuration à vos eaux usées, vous pouvez demander conseil à un paysagiste.

Quels sont les types de plantes sollicités pour un traitement en phytoépuration ?

En général, ce type de traitement se fait avec des plantes macrophytes émanant des zones humides naturelles. De façon concrète, sont concernées les plantes non-vasculaires (algues), les plantes vasculaires et la végétation émergente. La photosynthèse que produisent les algues amplifie la teneur en oxygène de l’eau affectant les réactions et les éléments nutritifs.

Les plantes vasculaires, quant à elles, participent au traitement de l’eau en s’appuyant sur certains moyens. Elles donnent de la stabilité aux substrats et améliorent dans le même temps leur perméabilité.

En outre, les plantes vasculaires limitent la vitesse à laquelle vont les flux d’eau. Cela permet aux oligo-éléments, aux éléments nutritifs ainsi qu’au carbone d’intégrer les tissus végétaux.

Les plantes vasculaires aèrent efficacement le substrat et apportent de l’oxygène entre les racines et la tige de ce dernier. Elles représentent, pour les micro-organismes, des points de fixation et génèrent des nids pour l’alimentation et le développement des micro-organismes. Pour finir, les plantes vasculaires donnent beaucoup de charme au site subissant la pratique de la phytoépuration.

Quelles plantes utiliser pour la pratique de la phytoépuration réussie ?

La génération nouvelle de station de phytoépuration fait recours à des filtres plantés de diverses espèces végétales. Chacune de ces plantes a un caractère esthétique qui s’intègre idéalement dans un jardin. De même, elles garantissent d’excellentes performances épuratoires.

Pour le lagunage impliquant une piscine écologique ainsi qu’un filtre avec de l’eau en surface, on utilise de façon générale les scirpes en raison du fait qu’ils sont tolérants des éléments nutritifs. Ces plantes se cultivent aisément et ne sont pas envahissantes. En bordure, vous pouvez planter des iris qui fourniront des couleurs.

Les roseaux, les quenouilles et les massettes sont utilisés de façon fréquente à cause de la grande tolérance qu’ils affichent vis-à-vis de plusieurs types d’eaux usées.

En ce qui concerne les filtres à flux souterrain ou à flux enterré, des quenouilles, des roseaux, des scirpes ou une association des trois peuvent être utilisés. Le phragmite commun et le roseau sont largement utilisés, même s’ils sont envahissants. D’autres plantes utilisées en phytothérapie sont les joncs, les menthes aquatiques, les laîches ainsi que les baldingères.