La composition des eaux usées d’origine domestique peut être extrêmement variable et dépend de trois facteurs, dont : la composition originelle de l’eau potable, les diverses utilisations par les particuliers et la présence possible de matière organique dans les égouts (urines, fèces).

L’infiltration de ces eaux usées non contrôlées en milieu urbain peut provoquer une contamination des eaux souterraines. Par conséquent, la présence de contaminants dans ces eaux non traitées représente des dangers pour l’équilibre de notre écosystème.

Toutefois, avec une bonne gestion, l’utilisation d’eaux usées peut contribuer au recyclage des nutriments et de l’eau. Elles constituent généralement une importante source d’eau et de nutriments pour de nombreux agriculteurs en milieu rural (sous les climats arides et semi-arides). D’ailleurs, dans certaines régions, les eaux usées sont les seules sources d’eaux disponibles pour l’agriculture et l’élevage.

Impacts sanitaires et environnementaux des eaux usées en milieu urbain

Les caractéristiques naturelles des eaux usées ont été modifiées par un usage domestique, artisanal, industriel, ou agricole. Que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural, elles peuvent provenir des eaux de lavage de vaisselle, des lessives, des douches ou des toilettes.

Elles contiennent de nombreux polluants, résultant des résidus de produits ménagers, pharmaceutiques et cosmétiques. En plus, elles contiennent également beaucoup de matières organiques, dont majoritairement des matières fécales.

En milieu urbain, même les eaux pluviales qui s’écoulent sur la voie publique sont également polluées par les hydrocarbures et les résidus des automobiles. De ce fait, ces eaux doivent être traitées avant d’être rejetées dans les milieux naturels (lacs, fleuves et rivières).

A part le lessivage de l’atmosphère par la pollution des eaux de ruissellement, les eaux usées peuvent provenir également de l’érosion des surfaces urbaines.

Certaines données montrent que les eaux de ruissellement pourraient être une source non négligeable de micropolluants, et présentent un risque sanitaire direct pour la population, par la présence d’organismes pathogènes : bactéries, virus, et plusieurs parasites.

Pour l’évacuation des eaux usées, plusieurs étapes sont à suivre : la collecte, l’acheminement, l’épuration, le rejet des effluents épurés ainsi que le traitement des boues issues du processus d’épuration.

Bien malheureusement, si nous tenons à conserver nos habitudes actuelles, nous favoriserons l’aggravation des négligences qui sont déjà considérables sur le plan écologique.

La réglementation des rejets en milieu urbain

On entend par rejet, tout produit ou ensemble de produits résultant de l’activité humaine dont le déversement dans le milieu récepteur peut causer la dégradation de l’environnement.

II est interdit de mettre en place un dispositif de rejet sans autorisation préalable de l’autorité locale. Ce dispositif devrait être conforme aux normes de référence fixées par l’autorité.

Généralement, il n’est pas autorisé de déverser quelconques produits et substances (solide ou liquide) dans les canalisations d’eaux pluviales, ainsi que dans les eaux superficielles et souterraines.

Il est également défendu d’exercer certaines activités sur la voie publique telles que : le lavage des véhicules et de tout engin à moteur, et la vidange d’huile de moteur (à proximité de cours d’eau, canaux, lacs et étangs).

Toutes les substances solides, liquides, les gaz et vapeurs confondues, qui peuvent nuire à la santé aux personnes travaillant dans les installations publiques d’assainissement ou endommager l’émissaire, sont également exclues.

Les rejets déversés ne doivent : ni colorer, ni augmenter la turbidité des eaux réceptrices, ni altérer leur goût ou leurs odeurs. Ils ne doivent alors pas diminuer la teneur en oxygène de l’eau réceptrice, et n’exercer aucune action toxique.

En tant que citoyen modèle, nous devons ainsi faire appel à des professionnels de ce milieu, pour l’assainissement de nos eaux usées domestiques, afin d’éviter toutes sanctions et peines sévères fixées par l’Etat. Mais, surtout afin de préserver notre écosystème !