On distingue cinq principaux gaz à effet de serre qui sont présent naturellement dans l’atmosphère. Le plus connu est sans aucun doute le CO2. Le protoxyde d’azote figure également dans cette liste. Certes, ce gaz est moins connu, mais il n’est pas le moins dévastateur. Loin de là, il est même plus dangereux que le premier cité.

Qu’est-ce que le protoxyde d’azote ?

Le protoxyde d’azote est un composé oxygéné de l’azote. C’est un puissant gaz à effet de serre. De formule chimique N2O, il est aussi connu sous de nombreuses appellations : oxyde nitreux, hémioxyde d’azote ou encore gaz hilarant. Gaz incolore, à l’odeur et au goût légèrement sucré, il est souvent utilisé dans le domaine de la médecine, notamment en anesthésie, en chirurgie ou encore en odontologie. C’est le troisième gaz à effet de serre le plus présent dans l’atmosphère après le CO2 et le méthane. Tandis que le CO2 et le méthane représentent respectivement près de 60 et 20 % des émissions, celui-ci ne représente que que près de 5 %. Néanmoins, son impact sur le réchauffement climatique et la dégradation de l’atmosphère est bien réel.

Pour votre information, sachez que ce gaz a un Potentiel de Réchauffement Global 25 fois plus important que le méthane et 300 fois plus important que le CO2. Et par dessus tout, il a une durée de vie dans l’atmosphère plus longue que les deux autres (10 ans pour le méthane et près de 100 ans pour le CO2). La moyenne est de 120 ans pour le N2O.

D’où provient le protoxyde d’azote ?

Ce gaz provient essentiellement de sources naturelles. Le sol et les océans figurent en tête de la liste. Ensuite, il y a la combustion des matières organiques et des différents combustibles fossiles. Pour ce qui est du sol, la formation de protoxyde d’azote est principalement liée à l’agriculture. La première source d’émission du protoxyde d’azote est l’utilisation d’engrais azotés. Puis vient ensuite la déjection animale. Et après, viennent d’autres sources d’émission comme les procédés industriels.

La bonne nouvelle est que : depuis 1990, on observe une baisse significative de l’émission de protoxyde d’azote dans l’atmosphère. Ceci est notamment dû à la mise en place d’un système de contrôle des émissions par le secteur de l’industrie chimique.

Mais il ne faut pas crier victoire pour autant, car les émissions actuelles représentent encore une grande menace pour l’atmosphère.