La montée des préoccupations environnementales pousse à chercher des alternatives pour extraire les métaux. C’est pourquoi il paraît naturel de se pencher sur leur recyclage. Pour en arriver là, il y a quelques étapes à suivre.

Le gisement de l’acier

L’acier est un alliage de carbone et de fer. C’est un matériau à la base du développement industriel. Aussi, il est le premier matériau à avoir été récupéré vu qu’il est facile à collecter et à réutiliser.

On distingue 2 principaux types de gisements d’acier :

    • le gisement professionnel : lié soit à la sidérurgie soit aux fabrications elles-mêmes. Il regroupe :
      – les emballages industriels comme les fûts, les bidons servant à emballer les produits industriels liquides ;
      – les produits en fin de vie tels que les épaves de navires, le matériel électrique, l’acier automobile qui représente entre le quart et le tiers du montant des ferrailles collectées.
    • le gisement ménager : regroupe les « monstres » (retrouvés dans les décharges, les vieux équipements ménagers, les déchetteries) et les emballages ménagers. L’acier est utilisé pour trois types d’emballages :
      – la canette en acier : représente les trois-quarts c’est-à-dire d’environ 4 milliards des « boites boisson » consommées en France ;
      – les conserves ou boites « oppertisées » ;
      – les boites à spécialités.

Il existe de nombreuses raisons de recycler ces déchets métalliques :

    • éviter les dégâts environnementaux miniers ;
    • économiser de matières premières comme les métaux ;

Autrefois, ces types d’aciers sont connus sous le nom de « fer-blanc ». Regroupés sous le sigle APE (aciers pour emballages) sont de faible épaisseur (environ 0,24 mm et recouverts de vernis et d’étain).

La domination de l’acier dans le marché des emballages alimentaires est incontestable. En effet, il constitue les trois-quarts des emballages alimentaires. Il est utilisé à :

– plus de 85 % dans les plats cuisinés ;

– 94 % dans les conserves pour animaux.

À travers les statistiques, on constate que mille tonnes d’acier permettent de fabriquer 13 millions d’emballages. Cependant, ceux qui sont rejetés représentent plus de 500 000 tonnes.

La récupération de l’acier

Concernant le temps de récupération de l’acier, on compte :

– un an pour une « boite boisson » ;

– dix ans pour une voiture usagée ;

– de 30 ans à 150 ans pour un bâtiment ou un pont.

Le mode de récupération de l’acier repose sur le « tri positif ». Il consiste à sélectionner les produits dont la teneur en fer est supérieure à 50 % ou 60 %. Il existe différentes manières d’effectuer ce tri : soit en centre de traitement de mâchefers, soit en sortie d’incinération. Pour améliorer la concentration en fer dans la ferraille finale, il faut que les résidus soient bien séparés. Celle-ci est obtenue par broyage suivi d’un tri magnétique. La succession des tris permet en effet d’obtenir des ferrailles à plus de 90 % de fer. Une fois que c’est fait, les ferrailles sont nettoyées, broyées et densifiées par des tris magnétiques successifs afin de récupérer 87 % d’acier environ. En outre, on a aussi d’autres possibilités de récupérer l’acier :

    • par compostage ;

Au lieu de jeter vos ordures ménagères, faisiez donc appel à un ferrailleur pour qu’il puisse les récupérer et les recycler ensuite.

Les avantages de l’acier

Le recyclage d’acier contribue à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Ce matériau peut être récupéré sur les chantiers de déconstruction. Il peut également être réutilisé après transformation. Qu’il soit en contact avec l’eau ou l’air, l’acier ne produit aucune substance toxique. Ainsi, il ne représente aucun danger direct. Aussi, il ne produit aucun déchet. Les nouveaux revêtements fabriqués à partir de ce matériau sont de plus en plus respectueux de l’environnement.

Chaque tonne d’acier produite par recyclage diminue une tonne de moins de la production à venir. En outre, le recyclage représente une véritable opportunité dans le domaine des constructions métalliques.